Canonnière “Brutale” Echelle HO = 1/87e Maquette construite en 1998 pour le Musée du Fort de la Pompelle (51)
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Canonnière “Brutale” Echelle HO = 1/87e Maquette construite en 1998 pour le Musée du Fort de la Pompelle (51)
1. Historique
Le Fort de la Pompelle, construit aux portes de Reims, après la guerre de 1870, faisait partie d’un système défensif de huit autres fortifications disposées sur les hauteurs tout autour de la ville. Le fort était armé de 6 pièces d’artillerie de rempart de calibre 155mm, de quatre pièces de 138mm pour les tirs à longue portée et de huit pièces de flanquement (des canons de 37mm) assuraient la défense rapprochée du fort. En 1913, l’Etat Major, ayant modifié ses conceptions, fait désarmer le fort qui reste vide, sous la garde d’un seul homme, jusqu’en 1914.
Occupé sans combat par les Allemands après le repli de la 9e Armée française, le fort est repris par les Français après 10 jours de combat en septembre 1914. Le front se fige, les armées adverses s’enterrent, la guerre de position commence. Le fort sert constamment de cible aux batteries allemandes occupant les ouvrages défensifs de Berru et de Nogent-l’Abbesse, tout proches.
C’est en 1915 que des batteries de canonnières fluviales sont envoyées en soutien des unités en ligne sur le secteur de la Pompelle. Ces canonnières évoluent sur le canal de l’Aisne à la Marne et se réfugient sous le tunnel du Mont de Billy en cas de danger. Une attaque au gaz en octobre 1915, suivie d’une offensive de l’infanterie allemande, provoque de lourdes pertes mais l’offensive est finalement repoussée grâce à l’intervention de troupes de renfort et au soutien d’artillerie des canonnières. Trois batteries se succèderont en Champagne, de septembre 1915 à septembre 1917. Six bâtiments répondant aux noms évocateurs de Cruelle, Décidée, Brutale, Furieuse, Guerrière et Ardente seront en opération durant cette période. D’une longueur de 28,50 m et d’une largeur de 5 m, les canonnières appartiennent à deux types :
- le premier de 120 tonnes est armé d’un canon de 140 mm et de deux canons anti-aériens de 47 mm installés dans deux tourelles et posséde deux chaudières. “Brutale” et “Décidée”appartiennent à cette catégorie.
- le deuxième de180 tonnes, armé de deux canons de 100 mm et de deux canons anti-aériens de 47 mm, possède une seule chaudière.
2. Les plans et l’échelle
La réalisation de cette maquette pour le Musée du Fort de la Pompelle près de Reims, m’a posé quelques problèmes. La seule documentation disponible consistait en une série de clichés photographiques d’assez bonne qualité datant de la guerre 14-18. Malgré mes recherches et un appel auprès des lecteurs du “Chasse-marée” (je remercie ceux qui m’ont répondu, même si leurs réponses ne m’ont apporté aucun renseignement supplémentaire), je n’ai pu me procurer aucun plan auprès du constructeur de l’époque installé à Châteauroux, ni au service de documentation des armées du Fort de Vincennes pas plus qu’au Musée de la Marine.
J’ai décidé de construire une canonnière du premier type dans la mesure où les clichés dont je disposais se limitaient à “Brutale” et “Décidée”.
A partir de ces documents, passés au scanner, puis numérisés dans Photoshop, j’ai pu grâce à ce logiciel explorer en détail chacune des photos, déboucher les parties sombres pour y lire des indices perdus dans l’ombre. Le plus difficile consistait à élaborer un plan pour passer à la construction de la maquette. Connaissant les dimensions exactes des canonnières, il était possible, à partir des deux photos prises latéralement et à partir d’un simple calcul basé sur les proportions de reconstituer un profil assez précis de ces ceux bâtiments. La marge d’erreur , même si elle ne peut être niée, reste faible cependant. Là encore, l’ordinateur m’a servi à construire un plan, qui après quelques modifications mineures, m’a permis de mettre la maquette en chantier. La maquette devant être présentée sur un diorama,je n’avais à me préoccuper que des parties émergeant au-dessus de la ligne de flottaison, c’est pourquoi le plan de profil ne montre pas la partie inférieure de la coque dont la forme reste inconnue.
J’avais envisagé dans un premier temps de travailler au 1/35e, mais le manque de documentation plus précise (en dehors de celle évoquée plus haut), m’a fait choisir, par prudence, une échelle plus petite où les détails seraient moins visibles. Comme le projet prévoyait des figurines sur la canonnière, et que j’avais repéré quelques personnages facilement transformables à partir des figurines Preiser ainsi que des accessoires comme le chariot, les paniers, etc..., j’ai donc finalement opté pour l’échelle HO (1/87e) qui m’offrait suffisamment de détails, mais pas trop et tous les éléments dont j’avais besoin pour enrichir le diorama.
Le Fort de la Pompelle, construit aux portes de Reims, après la guerre de 1870, faisait partie d’un système défensif de huit autres fortifications disposées sur les hauteurs tout autour de la ville. Le fort était armé de 6 pièces d’artillerie de rempart de calibre 155mm, de quatre pièces de 138mm pour les tirs à longue portée et de huit pièces de flanquement (des canons de 37mm) assuraient la défense rapprochée du fort. En 1913, l’Etat Major, ayant modifié ses conceptions, fait désarmer le fort qui reste vide, sous la garde d’un seul homme, jusqu’en 1914.
Occupé sans combat par les Allemands après le repli de la 9e Armée française, le fort est repris par les Français après 10 jours de combat en septembre 1914. Le front se fige, les armées adverses s’enterrent, la guerre de position commence. Le fort sert constamment de cible aux batteries allemandes occupant les ouvrages défensifs de Berru et de Nogent-l’Abbesse, tout proches.
C’est en 1915 que des batteries de canonnières fluviales sont envoyées en soutien des unités en ligne sur le secteur de la Pompelle. Ces canonnières évoluent sur le canal de l’Aisne à la Marne et se réfugient sous le tunnel du Mont de Billy en cas de danger. Une attaque au gaz en octobre 1915, suivie d’une offensive de l’infanterie allemande, provoque de lourdes pertes mais l’offensive est finalement repoussée grâce à l’intervention de troupes de renfort et au soutien d’artillerie des canonnières. Trois batteries se succèderont en Champagne, de septembre 1915 à septembre 1917. Six bâtiments répondant aux noms évocateurs de Cruelle, Décidée, Brutale, Furieuse, Guerrière et Ardente seront en opération durant cette période. D’une longueur de 28,50 m et d’une largeur de 5 m, les canonnières appartiennent à deux types :
- le premier de 120 tonnes est armé d’un canon de 140 mm et de deux canons anti-aériens de 47 mm installés dans deux tourelles et posséde deux chaudières. “Brutale” et “Décidée”appartiennent à cette catégorie.
- le deuxième de180 tonnes, armé de deux canons de 100 mm et de deux canons anti-aériens de 47 mm, possède une seule chaudière.
2. Les plans et l’échelle
La réalisation de cette maquette pour le Musée du Fort de la Pompelle près de Reims, m’a posé quelques problèmes. La seule documentation disponible consistait en une série de clichés photographiques d’assez bonne qualité datant de la guerre 14-18. Malgré mes recherches et un appel auprès des lecteurs du “Chasse-marée” (je remercie ceux qui m’ont répondu, même si leurs réponses ne m’ont apporté aucun renseignement supplémentaire), je n’ai pu me procurer aucun plan auprès du constructeur de l’époque installé à Châteauroux, ni au service de documentation des armées du Fort de Vincennes pas plus qu’au Musée de la Marine.
J’ai décidé de construire une canonnière du premier type dans la mesure où les clichés dont je disposais se limitaient à “Brutale” et “Décidée”.
A partir de ces documents, passés au scanner, puis numérisés dans Photoshop, j’ai pu grâce à ce logiciel explorer en détail chacune des photos, déboucher les parties sombres pour y lire des indices perdus dans l’ombre. Le plus difficile consistait à élaborer un plan pour passer à la construction de la maquette. Connaissant les dimensions exactes des canonnières, il était possible, à partir des deux photos prises latéralement et à partir d’un simple calcul basé sur les proportions de reconstituer un profil assez précis de ces ceux bâtiments. La marge d’erreur , même si elle ne peut être niée, reste faible cependant. Là encore, l’ordinateur m’a servi à construire un plan, qui après quelques modifications mineures, m’a permis de mettre la maquette en chantier. La maquette devant être présentée sur un diorama,je n’avais à me préoccuper que des parties émergeant au-dessus de la ligne de flottaison, c’est pourquoi le plan de profil ne montre pas la partie inférieure de la coque dont la forme reste inconnue.
J’avais envisagé dans un premier temps de travailler au 1/35e, mais le manque de documentation plus précise (en dehors de celle évoquée plus haut), m’a fait choisir, par prudence, une échelle plus petite où les détails seraient moins visibles. Comme le projet prévoyait des figurines sur la canonnière, et que j’avais repéré quelques personnages facilement transformables à partir des figurines Preiser ainsi que des accessoires comme le chariot, les paniers, etc..., j’ai donc finalement opté pour l’échelle HO (1/87e) qui m’offrait suffisamment de détails, mais pas trop et tous les éléments dont j’avais besoin pour enrichir le diorama.
deruos- 2° classe
- Messages : 43
Date d'inscription : 24/08/2018
Age : 76
Localisation : 29120 Saint-Jean-Trolimon
Re: Canonnière “Brutale” Echelle HO = 1/87e Maquette construite en 1998 pour le Musée du Fort de la Pompelle (51)
Bravo,et pour la réalisation,et pour l'historique.................
Re: Canonnière “Brutale” Echelle HO = 1/87e Maquette construite en 1998 pour le Musée du Fort de la Pompelle (51)
Bonjour deruos,j avais loupe ce post,comme David, pour le scratch et l historique.J imagine ce que cela aurait donne au 1/35eme.Sur ce,a plus.
tuche- lieutenant
- Messages : 3850
Date d'inscription : 14/11/2010
Age : 66
Localisation : hyeres(var)
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